Torture, Droiture & Vérité...

 
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Celeborn de Lorien

Inquisiteur (Portman Fan)



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Localisation: Forteresse Inquisitoriale du Couvent de Sainte Ophélie VII

Répondre en citant MessagePosté le: 14 Mai 2006 23:19    Sujet du message: Torture, Droiture & Vérité...

Note : ce texte RP n'est pas de moi, mais je l'aime tellement que j'ai tenu à vous le montrer ici. En le lisant, vous comprendrez pourquoi j'accroche ^^. Tout ça est tiré, d'Idéo, un MMORPG assez "spécial" auquel je joue depuis 3 ans.

Le bruit de pas résonna dans les sombres couloirs, faiblement illuminés par les braises des quelques torches consumées et accrochées aux parois de froide pierre. On entendit au loin le sifflement de quelques rats courant dans la pénombre. Anemius, étendu sur sa couche de paille pourrie par l’humidité des lieux, se retourna et fixa la lourde porte en bois, renforcé par des barrots de fer rouillé, s’attendant à ce qu’elle s’ouvre d’un moment à l’autre. La lumière du jour n’atteignait pas les niveaux inférieurs de la prison inquisitoriale de St. Cidal, seul l’éclairage fournit par une mince bougie permis au prisonnier de retrouver sa chemise à manches larges de coton blanc et de l’enfiler correctement. Celle-ci était sale et trempée à cause des gouttières de la cellule, mais constituait, avec quelques autres vêtements, les seuls effets personnels qu’il conservait encore pouvant le protéger sa santé de l’atmosphère oppressive et chargée des sous-sols de Kival.

A peine eut-il finit de la boutonner, qu’un énorme vacarme envahit la pièce quand le mécanisme de la porte céda à la clé des gardes. Un peu de lumière des couloirs entra dans la lugubre chambre de rétention, alors que l’un des gardes pénétrait à l’intérieur. Il portait une longue hallebarde et revêtait une longue tunique noire à capuche, sans manches, laissant tout juste apercevoir ses bras recouverts par des plaques d’armure. Son visage était caché par un masque en acier reproduisant un visage humain inexpressif. Tapant sur le sol dallé avec le manche de son arme, il parla :

" Accusé, veuillez nous suivre par Keldar ! "

Anemius se leva fièrement, sachant ce qu’il allait devoir endurer pendant les prochaines heures. Il marcha d’un pas convaincu vers la sortie, sans regarder les deux exécuteurs, qui lui mirent de lourdes menottes de bronze, et se placèrent devant et derrière lui pour l’escorter jusque dans la Chapelle de la Douleur, nom que l’Inquisition avait donné à sa salle de torture de prédilection, celle où étaient les menés les pires de tous les criminels, meurtriers, assassins, violeurs et hérétiques.

S’arrêtant quelques secondes avant d’entrer dans ce lieu ténébreux, Anemius sortit quelque chose de sa chemise. Fermant les yeux et récitant une courte prière, il posa ses lèvres sur une petite croix en bois doré.


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"Que l'on me laisse seul avec mes hommes et l'accusé..."

Plus acerbe que le froid régnant en ce lieu, la voix de Dared résonne un court instant, sa sinistre silhouette à peine dessinée par les reflets rougeoyants des torches mourantes de la pièce. Il est assis, une jambe chevauchant l'autre, et le bras gauche, posé sur son genou, supportant son menton. Son autre main, gantée de cuir noir, enserre un chapelet d'or, dont le collier de perle s'entremêle entre ses doigts. Sur ses traits à peine visibles, on peut deviner un sourire mauvais, alors que dernière lui peuvent être saisies quelques formes discrètes, évoquant la présence de deux hommes en arme.
Un des deux gardes de la prison s'avance alors timidement, déglutissant avant de prononcer quelques paroles peu assurées.


" Votre Honneur Sérénissime... ne doit-on pas... attendre un membre de l'Ordre ?... C'est la procédure, il f... "
" Il suffit, garde... Ces messieurs de l'Ordre sont occupés, je mène l'interrogatoire seul. Qu'on me laisse avec l'accusé. "

Son ton est plus cinglant que ne l'aurait été un coup de fouet, et se redressant contre le dossier de son siège, il fait signe de la tête à ses deux acolytes d'avancer. Ceux-ci quittent l'ombre, dans un pas lent, leurs bottes ferrées claquant bruyamment sur les dalles. Chacun est vétu d'un tabard aux armes de la Sainte Inquisition, pourpre et or, masquant en partie une armure complète de maille, dans leurs mains, couvertes par des gantelets de métal, sont fermement empoignées de longues vouges. Devant l'avancée des deux subordonnés du Chancelier, les deux gardes s'inclinent et quittent la pièce, vérouillant les portes de l'extérieur dans un lourd déclic metallique.

" À genoux ! "

Les deux mots retentissent entre les murs humides de la cellule, alors qu'Anemius reçoit soudain deux puissant coups aux articulations de la jambe, l'obligeant à mettre genoux à terre. Et ce n'est qu'une fois le prisonnier dans une telle position de faiblesse, que Dared se lève, approchant de quelques pas vers lui, chacun de ses mouvements empreints d'une sombre majesté. Sa voix mime maintenant la compassion, ses mots presques presques doux... dans un simulâcre de déception.

" Pourquoi Anemius... Pourquoi savais-je, avant même que vous annonciez votre départ d'Ithoria, que nous aurions le droit à cet "entretien privé"... ? "

Il tourne alors calmement la tête vers une idole de Keldar, visible à sa gauche au dessus d'une torche et porte son chapelet devant son visage, murmurant quelques paroles inaudibles, avant qu'il ne revienne à son invité, d'une voix plus rude.

" Tout comme j'ai senti en Maor le démon, tout comme j'ai senti en Alama le félon... en vous je discerne les pernicieux germes de l'arrogance... Je vois votre Foi corrompue par la vanité... "

Sans laisser au silence le temps de s'imposer à nouveau, il pose violemment son pied contre la chaine des menottes d'airain, alors que de sa main libre, il saisit la tête de l'accusé au niveau du menton, amenant, dans la douleur, leurs regards à se rencontrer... Et dans les deux orbes opalines qui forment les yeux de Dared, cette lueur s'est réveillée... Cette lueur de haine, de douleur, dans laquelle Anemius pourra lire tous les tourments qui l'attendent...
Et ce n'est qu'après un temps éternisé à outrance que le Chancelier relache son etreinte, s'éloignant par deux pas du prisonnier, avant de lui adresser ces derniers mots, craché comme un venin à la figure d'Anemius.


" Quelque chose à rajouter... Anemius de la Rose Blanche ? "

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Anemius relève la tête vers son bourreau, qui lui jette un regard par dessus de son épaule plein de mépris de ses yeux vides de tout sentiment. Sans le quitter des yeux, il se relève avec peine et adopte une posture droite et imperturbable. Les deux subordonnés du chancelier ressèrent haineusement les poings et prennent l'accusé par les bras, le retenant brutalement de faire quoi que ce soit. Anemius ne se débat même pas, et adresse à l'inquisteur quelques mots d'un ton frôlant la neutralité absolue.

" Vanité, je ne connais que la vanité de croire que par simple naissance la pureté et le don de la Justice imperfectible m'étaient acquis, vanité méprisable et digne de ceux qui se croient égaux à Dieu. Fort heureusement, en quittant le Saint Royaume, vouant ma vie au perfectionnement de mon âme j'ai accepté ce tord qu'est cette terrible croyance qui faisait de nous, paladins, des hommes parfaits...bel oxymore que voilà, vous en conviendrez...."

Dared, se retourne lentement, agitant doucement les plis de son propre tabard inquisitorial, le visage parcouru d'une expression dédaineuse au point de déformer conséquemment ses traits faciaux. Posément, il fait un pas en avant, alors qu'Anemius reprend la parole.

" Nous, mortels, ne sommes que de simples imitations charnelles des dieux, mais nous nous disons parfaits car nous servons un Dieu parfait...Je dirais qu'il y a un seul homme sur cet terre pouvant affirmer cela sans se tromper....Et il n'est pas dans cette salle."

Soudain, le chancelier frappe le visage d'Anemius d'un revers de sa main gantée. Le prisonnier titube légèrement. Dared se retourne et s'éloigne à nouveau de l'accusé, alors que le premier garde lui envoie un brutal coup de poing dans le ventre. Anemius, pris par la douleur, s'incline vers l'avant, retenant tout cri, moment que le deuxième garde profite pour le frapper violemment sur le dos.
Le paladin s'écroule par terre et essaye de se relever en serrant les dents, sous le regard satisfait du tourmenteur. Avec peine, sa victime laisse quelques paroles s'échapper de sa bouche.


"Dîtes...dîtes moi de quoi est ce que l'on m'accuse...je vous serais alors plus utile..."

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Derrière la porte se font entendre des bruits de voix et des cliquetis d'armure venant troubler le long silence qui suivait la dernière réplique de l'accusé.
Tout à coup les gonds de la porte grincent, laissant entrer dans la pièce une lumière incertaine. Le Chancelier se retourne d'un bloc, outré que ses ordres aient été outrepassés.

"J'ai demandé à ce qu'on me lai.....".
Sa gorge émet un petit bruit étranglé à la vue de l'homme qui se trouve en face de lui.
"Votre Sainte Majesté" sont les seules paroles que le chancelier réussit à prononcer en se prosternant.
Le Prêtre-roi avait quitté le palais quelques minutes plus tôt et, passant devant la prison, avait remarqué l'anormale inactivité des gardes de celle-ci.
Il s'avance dans la pièce, suivit de deux Paladins Royaux de Kival qui gardent habituellement le Palais. Il s'avance vers l'accusé vautré par terre sans prêter la moindre attention au Chancelier choqué de cette venue inattendue.
S'agenouillant devant Anemius, il lui soulève le menton d'une main tremblante de colère.

"Quelle folie a pu détourner un homme comme vous du chemin de la raison, je n'ose croire que vous vous soyez mis consciemment dans cette situation".
Wulf se relève, et d'un signe majestueux ordonne à ces suivants de remettre l'accusé sur ses jambes. Celui-ci émet un gémissement de douleur, portant ses mains à son flanc gauche.
"Qu'on lui apporte de l'eau" tonne-t-il à l'attention des gardes de la prison restés à la porte, lesquels reviennent quelques minutes plus tard avec un verre et une cruche remplie d'une eau limpide, contrastant avec le décor lugubre du cachot.
Se tournant vers les deux hommes du Chancelier, le Prêtre-Roi les convie à sortir d'un geste léger "Laissez les portes ouvertes, on étouffe ici".
Puis il se dirige vers l'ouverture de la Porte devant laquelle il s'arrête et se retourne enfin vers l'accusé appuyé contre un mur à l'autre extrémité de la pièce.
"Continuez Votre Honneur Sérénissime. Je regrette qu'aucun membre du clergé n'ait pu se libérer et vais donc moi-même assister à cet interrogatoire." reprend-t-il d'un ton acerbe.

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Dared se relève lentement, sans quitter son nouvel hôte des yeux, son bras droit tremblant un court instant, avant qu'il ne reprenne contrôle de son corps, deglutissant furtivement.

" Ce n'est plus chose habituel que de rencontrer un Prêtre-Roi ici... huit siècles si mes souvenirs sont bons... Le dernier en date est Jolarial IV, qui menait lui même certains interrogatoires ici... D'ailleurs Sire Guehon, actuel gérant de cette prison, se plaît même à pense que ce n'est pas dans la salle du trône que le peuple vint le "chercher"

Dared marque une pause, se dirigeant vers une petite table d'un pas moins assuré, pour reprendre devant celle-ci.

" mais ici... "

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Un petit être de moins d'un mètre passe entre les jambes d'un garde et remet un parchemin à Wulf.
Le prêtre-roi l'ouvre, puis le referme au bout de quelques secondes.
"J'ai à faire, n'oubliez pas qu'il ne s'agit pas d'une exécution Votre Honneur Sérénissime."
Il se retourne et sort de la pièce, suivit de près par les deux paladins royaux. Peu de temps après les deux hommes du Chancelier entrent de nouveau.

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Dared ne peine pas à dissimuler son soulagement, se retournant pour faire face à Wulf, et ajouter dans une gracieuse révérence.

" J'en ai pleinement conscience votre Sainte Majesté... pleinement conscience.."

Un temps. Une, deux, peut être trois minutes... où les hommes de Dared n'ôsent adresser la parole à leur supérieur, et où le Chancelier n'esquisse même pas un mouvement. Jusqu'à ce qu'enfin, il brise le silence d'une voix grondante.

" Qu'on me ferme cette porte... et qu'on place l'accusé sur la Croix des Questions... "

Paradoxalement, c'est sous les ordres aussi durement prononcées, que les gardes semblent se sentir plus à l'aise, et une fois la porte de nouveau vérouillée, il se place aux côtés d'Anemius, l'un ayant laissé sa vouge contre le mur.

" Soyez heureux, Anemius de la Rose Blanche... vous allez pouvoir goûter à un peu de repos... "

Sur ces derniers mots, et avec un sourire des plus mauvais, un des gardes soulève ses mains, dont les doigts gainés de métal entremélés forment une boule compacte, qui vient ensuite violemment s'abattre sur le crane du supplicié, qui sombre alors dans l'inconscience...

=][=

" De retour parmi nous, Anemius de la Rose Blanche ? "

La semi obscurité de la pièce, mélée à la vision brouillée d'Anemius donneront de Dared une forme vague, mouvante, rendant son visage scarifié plus horrifiant encore. Néanmoins, ce ne sera pas sa vue qui l'inquiétera dans un premier temps... En effet, la morsure du froid viendra frapper son corps, presque entièrement dénudé. Ne reste pour conserver sa descence intacte qu'une etoffe de tissu sale cernant ses reins. Entin ce sont les bracelets qui lui enserrent les poignets, qui viendront lui tirer encore quelques souffrances. Après un court examen de sa situation, Anemius découvrira qu'il est en position verticale, apparemment sur une structure en bois en forme de X, d'autres châines attachant solidement ses mollets au bois. Et comme si cette situation était des plus courantes, Dared reprendra calmement la parole.

"Anemius, êtes vous au courant d'une quelconque activié Profane ou Blasphematrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ?"

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Anemius redresse lentement la tête, alors que son regard commence à devenir de moins en moins flou. Ses yeux croisent alors ceux de l'inquisiteur, cruellement imperturbable, se tenant à courte distance. Ces yeux pleins de haine contenue, ces fosses de noirceur abyssale qui sont celles d'un dément. L'humidité de la pièce et le courant d'air continu en provenance des niveaux supérieurs ont commencé à produire leur effet sur le supplicié. Il était resté inconscient longtemps sans doute. Il maintient le regard fatigué sur Dared, dans le silence, sans répondre. L'un des gardes s'avance rapidement vers la Croix des Questions, colérique.

" Méprisable hérétique ! Réponds aux questions de Son Honneur Sérénissime !"

Suite à cela, il propulse son poing sur la joue d'Anemius avec brutalité. Le sang coule entre ses dents et vient former une petite flaque par terre, sous le regard satisfait de l'homme. Ce dernier le prend alors par les cheveux et lui cogne la tête contre le bois de la croix, suite à quoi, en s'éloignant un peu de la victime, il lui crache aux pieds.
Anemius reprend ses sens lentement et fixe à nouveau le chancelier.


" Ma croix...elle était attachée à mon cou, je voudrais...ma croix...Pour que Keldar soit témoin et juge."

Le même garde, en hurlant, n'attend pas une seconde avant d'administrer un fort coup du manche de sa vougue au genou gauche du prisonnier, qui se plie sous la force du coup. Un léger craquement se fait entendre et Anemius laisse échapper un gémissement de souffrance, mais au plus profond de son être, il hurle de douleur. Le garde retourne alors sa tête vers l'inquisiteur, l'interrogeant sur la façon de procéder à suivre.

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" Douteriez vous des Saints Icônes de cette pièce... Anemius de la Blanche Rose ?... "

Le Chancelier arque un sourcil, répondant ensuite au regard interrogateur de son subordonné.

" Le brasero doit être suffisament chaud... "

L'homme reprend alors un dérangeant sourire, alors que Dared revient à son prisonnier, l'étudiant dans le silence...

" Excusez mon assistant-expliciteur... depuis la chute du Prêtre Roi Jolarial IV, il devient difficile de trouver des hommes déjà formés aux délicats arts de la Question... "

Revient alors "l'assistant", ayant retiré un de ces gantelet au profit d'un gant de cuir lourd, avec lequel il tient un tisonnier dont l'extrémité est portée à l'incandescence. Il tend alors une protection semblable à Dared, qui ôte son fin gant de cuir jaie, tout en continuant de parler.

" Je n'apprécie pas d'avoir recours à de tels methodes... Anemius de la Rose Blanche... mais vous ne me laissez guère le choix... je répète ma question : êtes vous au courant d'une quelconque activié Profane ou Blasphematrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? "

Et ayant finalement de quoi saisir la barre de métal brûlante, il se replace face à Anemius, ses yeux laissant apparaître les reflets orangeâtre du tisonnier.

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Anemius regarde à nouveau le chancelier dans les yeux. La chaleur du tisonnier vient lui rechauffer le visage, ce qui lui est paradoxalement agréable. Il alonge le cou pour se rapprocher du chancelier quelques centimètres.

" Je ne dirais rien à l'intérieur de ces froides parois tant que Keldar ne trouvera en moi un temple et que je trouverais en moi ce même temple de paix intérieure, inquisiteur. "

Anemius repose à nouveau sa tête contre la planche en bois et soupire légèrement, s'attendant à la suite prévisible.

" Faites, la douleur... n'est qu'une illusion des sens et nous rapproche de Dieu. Les paladins le savent. "

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Dans un léger rictus de rage, Dared approche applique vivement la barre contre le torse d'Anemius, qui ne parviendra pas à reprimer un cri de douleur, qu'il etouffera au possible. L'odeur de peau brûlée se répand alors dans la pièce...

" Un temple... en vous... ? "

Laissant de nouveau à l'assistant-expliciteur le soin de porter le tisonnier, il se dirige vers le siège sur lequel il a déposé, plut tôt, son chapelet doré. L'agrippant par la chaînette, il le dépose délicatement sur le brasero, avant de s'installer confortablement, tournant légèrement la tête pour observer d'un oeil Anemius.

" Qu'il ne puisse plus sentir sa jambe gauche quand vous en aurez terminé... "

Seront ses seuls paroles, avant qu'il ne se terre dans le silence un long moment. Les deux hommes useront alors des pieds et des mains, le tout engoncé dans le métal, pour abattre leur colère sur le membre désigné.

=][=

Sortant de ses pensés, délicatement bercé par les gémissements du prisonnier, Dared jette un oeil sur celui-ci. Prenant un air faussement affligé.

" Vous ne gagnerez rien à ainsi vous taire... Anemius de la Rose Blanche... Keldar sait plus que quiconque ce qui se passe ici..."

Se relevant, il saisit de sa main enveloppée de cuir lourd la chaînette du pendentif, rendu plus lumineux que jamais par la chaleur intense.

" Mais puique vous y tenez... la marque de Keldar sera en vous... indissociable de votre corps. "

Et maintenant devant Anemius, il entame un mouvement de rotation du poignet pour faire remonter la croix Ithorienne au bout de la fine chaîne, pouvant alors imprimer le motif contre le buste, pressant l'objet brûlant de sa paume sous une nouvelle plainte du suppliciée, maintenant plus prononcée. Des voluptes de chair fumé s'échappe du point de pression avant que le Chancelier, d'un coup sec, ne détache l'objet de souffrance, emportant, par ce geste, quelques lambeaux de chair soudée au métal. Et de son autre main, Dared empoignera Anemius par la chevelure, tirant avec violence sa tête sur le côté avant de lui hurler au visage.

" Parlez ! Parlez, Anemius de la Rose Blanche ! Votre mutisme ne fera qu'amplifier la douleur... Êtes vous au courant d'une quelconque activié Profane ou Blasphematrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? "

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Deviant le regard, Anemius repose sa tête contre son bras droit, étendu vers le haut. Des perles de sueur commencent à tomber sur son visage et son tronc nu, laissant de fines tracées sur la peau salie par la poussière de la prison. Les chaînes qui le liaient à la Croix des Questions commencent à lui mordre la chair, et de grandes marques sanglantes sont déjà apparues sur ses poignets torturés par les épines qui ornaient chacun des maillons des chaînes.

La croix marquée au fer sur sa poitrine le brûle au point que cela devienne insuportable, les autres traces du feu ont commencé à refroidir et cela en résulte plus douloureux encore. Sa jambe ne lui procurait aucune douleur, il ne la sentait plus. Elle devait bien être brisée en plusieurs endroits. Mais le pire est sans doute cette étrange sensation de savoir que Dieu n'atteint pas tous les recoins du monde connu...et que certaines Ténèbres sont impénétrables à la Lumière. Faisant appel à sa volonté, il fixe à nouveau du regard le boureau.


" Douleur je ne peux sentir chancelier, ....car la douleur n'a pas de sens pour ceux qui.... Le servent, car mon âme ne peut mourir, et sans mort, la douleur est sans importance. Par la douleur...rien vous n'obtiendrez de moi. "

Derrière, les deux aides du chancelier préparent sur une table en métal orné toute une série d'instruments cruels. Le plus grand choisi alors un fléau, fait d'un manche en bois au bout duquel sont attachées des lanières de cuir munies de clous tordus et de bouts de verre liés aux bords de celles-ci. Pour l'essayer, le garde frappe une poutre à laquelle sont normalement attachés d'autres suppliciés. L'outil reste figé dans le bois suite à quoi le garde est obligé de l'arracher. Se tournant vers le chancelier, il affiche un sourire dépourvu de pitié.

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" C'est ce qu'ils disent tous, Anemius de la Blanche Rose... c'est ce qu'ils disent tous... "

Il ferme alors les yeux, inspirant longuement, ses lèvres s'animant avec calme lorsqu'il prononce, à l'adresse des ses hommes :

" L'autre jambe... "

Il garde la Croix de Keldar dans ses mains, observant les morceaux de peau calcinée souillant sa pureté.

" Comment ôsez vous L'évoquer ainsi ? Le culte que vous vouez à Keldar est indigne de Lui, les altérations que vous portez au Dogme ne sont qu'insultes ? Pensez vous que Keldar ramènera à la vie un homme lui ayant fait offense ? Je vous offre le salut de votre âme Anemius de la Rose Blanche ! Je vous offre la chance d'être gracié par Dieu ! Pourquoi m'obligez vous à vous faire entendre raison par la douleur Anemius ? "

Le Chancelier retire alors ses doigts des cheveux d'Anemius, laissant place au second bourreau. Celui-ci lève le bras, les lanières restant un instant dans les airs, les divers tranchant disséminés sur elle brillant faiblement au mornes reflets des torches. Le temps semble soudain s'être arrêté pour l'accusé, comme une nouvelle périonde de calme... précédant un nouvel ouragan de souffrance. Dared n'est plus face à Anemius, bien que ses paroles lui sont destinées.

" Il arrive qu'un homme ... "

Douleur ! Alors que des lambeaux de chairs sont arrachés par e cruel instrument, et qu'une gerbe vermeille vient marquer le sol d'une longue trace. La cuisse déchirée, les plaies à vifs... un nouvel asile de tourment pour le supplicé, qui lache un cri, ettoufé par ce qui semble être un début de sanglot, alors qu'il ne peut retenir une larme de perler à l'un de ses yeux...

" soit tant gangréné par la corruption ... "

Le bras armé se soulève de nouveau.

" que son esprit, habilement détourné, ne peux en prendre conscience. "

Nouveau coup, nouvelle impulsion de mal, etreignant un peu plus Anemius, dont les muscles sont tétanisés sous la douleur, offant au cuir mordant le loisir de lacérer avec plus de cruauté la chair qui lui est présentée.

" N'est-il pas de notre juste devoir de croyant d'ainsi libérer son âme ?

Le même mouvement, inlassablement répété... couvrant à chaque fois un peu plus les dalles du liquide grenat, alors que les larmes coulent maintenant abondament aux yeux d'Anemius, dont les cris sont toujours maintenus au gemissement sous sa résolution. Entre chaque atteinte portée, la voix monocorde de Dared est toujours présente.

" Un corps brisé n'est-il pas préférable à un esprit corrompu ? Vous en conviendrez... malgrès les voiles qui occultent votre raison, et que nous sommes contraits de devoir... déchirer. Vous me serez reconnaissant Anemius de la Rose Blanche... ou bien votre esprit n'acceptera pas que les germes du mensonges lui soient retirés... et vous finirez dans les limbes... "

Revenant vers son "hôte" il apprécie l'état de la blessure, avant d'ajouter.

" Il suffit... qu'on cautérise ses blessures, et qu'on me prépare le Chevalet... "

Le fouet encore dégoulinant de sang laisse donc la place de nouveau au tisonnier, l'homme laissant à Anemius une nouvelle chance de répondre au Chancelier, dont le regard mauvais est toujours posé sur lui.

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La douleur est atroce. La poitrine déchirée du paladin saigne abondament et celui-ci doit serrer les dents et fermer les yeux pour éviter de crier. Ses yeux se sont humidifiés, et quelques perles de souffrance dévalent la pente du visage contracté jusqu'au dernier muscle. Tête basse, sans regarder le chancelier, il trouve à nouveau le souffle pour prononcer quelques vaines paroles.

" Dieu est...Juste. Dieu... est sévère. Dieu...est...bon..."

Dared prend Anemius par la machoîre et lui relève la tête pour plonger son regard dans le sien. Le condamné affiche, à la surprise du garde se tenant à ses côtés qui se montre un peu confus, un léger et paisible sourire.

" Si...nous sommes...sur l...le bon chemin, Dieu reconnaîtra les Siens...et saura vous par...donner. Si nous...souillons Son nom, alors....je ne veux de votre pitié ou de la ss...Sienne, car je mériterais...la punition... . Mais il n'appartient pas à vous de ju...juger cela, inquisiteur... . "

Dared laisse tomber la tête de l'homme avec mépris et fait un signe de main à son sbire. Celui-ci pose alors le tisonnier sur les profondes entailles du prisonnier, pour arrêter l'hémorragie et garantir sa survie en vue de cruautés à venir. Cette fois, un hurlement tourmenté retentit dans les couloirs inférieurs de la prison.

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Dared gifle alors Anemius avec force, laissant sa peau rougie par le coup.

" Nous autres, membres du Clergé, sommes les plus aptes à ce rôle... Et ce n'est pas un homme insultant par sa conduite la Volonté de Dieu, ennoncée dans le Saint Dogme, qui peut se permettre de telles reflexions... Je ne fais que vous aider, Anemius de la Blanche Rose... j'oeuvre pour votre rédemption. Et est-ce ainsi que vous me remerciez ? "

Il secoue lentement la tête de droite à gauche, marchant vers l'homme s'affairant sur une etrange table, traversée en sa largeur par plusieurs rouleaux couvert de fins piques, et semblant permettre que l'on puisse l'allonger en ces deux extrémités. L'assistant lève la tête vers le chancelier.

" Tout est prêt, votre Honneur Sérénissime... "
" Qu'il souffre encore quelque minutes ainsi, puis amenez le là... "

=][=

Porté par les deux hommes, Anemius n'eut pas la force de se débattre, et fut déposé sur le Chevalet, les piques perçant sa peau en plusieurs endroit de son dos avant qu'il ne soit lié par les mains et des pieds. Sa jambe, brisée par endroits, n'a cesser de le faire souffrir pendant le court voyage qu'il a subit, et d'autant plus maintenant que le mécanisme gardent les liens tendus.

" Anemius de la Rose Blanche... Êtes vous au courant d'une quelconque activié Profane ou Blasphematrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? "

Épuisé, dans l'incapacité d'observer son tortionnaire, Anemius ne répond pas, sa bouche entrouverte laissant bruyament se succèder ses inspirations et expirations...

" Un quart de tour... "

Seront les seules paroles pronnoncés par Dared à ses subordonnés, avant qu'il ne se dirige vers un table où sont entreposés divers instruments, dont la forme laisse présager du pire. Il se saisit d'une fine lame, observant longuement les reflets de celle-ci avant de la garder en ses mains et de venir s'agenouiller devant une icône de Keldar, murmurant une litanie qui ne parvient que par fragments incompréhensibles aux oreilles d'Anemius..
Mais ce ne sera pas la préoccupation première de celui-ci, qui sentira les liens tirer plus encore sur ses membres, et les chuchottements de Dared, déjà à demi couverts par les cliquetis du Chevalet, seront couverts par le nouveau cri d'Anemius.


=][=

Anemius ne cherche plus à se contorsionner pour essayer de d'apaiser la douleur qu'il resent, sa dernière tentative l'ayant lourdement fait retourner sur un des cylindres dentés, provoquant, au final, l'effet inverse. Dared jette alors negligemment l'ongle au sol, s'attaquant à celui de l'orteil. Avec précision, il glisse la lame sous l'ongle, avant de relever d'un coup sec et de finir de l'arracher de ses doigts. Contemplant le pied ensanglanté, Dared ramène son regard vers le torse marqué par les précédentes tortures, et plus particulièrement de la Croix de Keldar, pour finalement arriver au visage d'Anemius, dont le visage crispé trahis une nouvelle fois sa lutte pour ne pas offrir au chancelier un nouveau cri sonore.


" Répondez... Anemius de la Rose Blanche... Répondez devant Keldar ! Êtes vous au courant d'une quelconque activié Profane ou Blasphematrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? "

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Le corps d'Anemius est tendu jusqu'au dernier muscle. Son dos lacéré par cent piques le fait souffrir énormément, et ses poignets comme ses chevilles saignent, la peau déchirée par endroits. L'homme peut à peine penser sous la terrible douleur, les yeux fermés avec force et les dents serrées au point de torturer les gencives.

" Nnnnh.....Nnh...Nnnoo..."

Sous les indications, l'un des serveurs de l'engin effectue un quart de tour supplémentaire. Le prisonnier crie à pleins poumons et pleure sous la douleur atroce quand son épaule droite est disloquée sous la tension exercée par la machine de torture. Il parvient à dire quelque chose en grinçant les dents.

" Que Kel..d...ar vous pardonne... ."

Dared jette un regard indifférent à sa victime et commence à marcher lentement autour du chevalet. Il indique d'un geste au garde qu'il poursuive avec l'écartèlement.

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Dared arrête sa ronde au dessus de la tête d'Anemius, à portée de ses mains. Il retient donc fermement un des doigts, et lui réserve le même sort qu'aux pieds, ôtant méticuleusement un à un les ongles du "paladin".

" Ce n'est pas de ma rédemption, dont il faut se soucier... Anemius de la Blanche Rose... mais de la vôtre... "

En ayant fini avec une des mains, le Chancelier s'attaque à la deuxième, répétant son éternelle question.

" Répondez Anemius de la Rose Blanche... Êtes vous au courant d'une quelconque activité profane ou blasphématrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? Répondez ! "

Dared glisse alors la lame sur l'épaule nue d'Anemius, la laissant effleurer sa peau, avant que d'un mouvement vif, il enfonce aussi profondément la lame qu'il le peut dans la chair du supplicié, l'acier venant racler contre l'os. Le Chancelier promène encore la lame, laissant un sillon pourpre le long de l'épaule, et toujours ce répugnant crissement du métal...

------------------------

Plus rien n'avait de sens. La douleur qui l'agitait se répandait comme le feu des enfers au niveau de l'épaule et empêchait tout raisnonnement. Sentiments ofusqués, yeux aveuglés par l'horrible souffrance endurée, Anemius était incapable de discerner quoi que ce soit. Tous ses sens étaient effacés au profit de la seule et unique affliction que le tourmentait. Le chancelier, ses hommes, les flammes de la forge, rien n'avait de sens concret, tout n'était qu'amas de formes changeantes. Une voix lointaine hurlait des indications incompréhensible, et la perception de ce qui l'environnait n'était plus la même. Et le tout se perdait dans l'atroce lamentation du supplicié, envahissant chapelles et cellules. Tel était le cauchemard éveillé qui se déroulait aux fins fonds de la prison.

Le garde muni du tisonnier attend que son maître se soit écarté, marchant pensif, s'éloignant un peu du chevalet. C'est alors qu'il enfonce le tisonnier dans la blessure provoquée par la lame, pour la faire cicatriser. Des cris, encore des cris. La tension ne s'est pas relachée.


" Répondez Anemius de la Rose Blanche... Êtes vous au courant d'une quelconque activité profane ou blasphématrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? Répondez ! "

Dared se penche sur le prisonnier. Il le saisit avec force à nouveau par les cheveux. Quelques spasmes parcourent le corps d'Anemius, qui jette sa tête un peu en arrière, autant que lui permet le chevalet, yeux en blanc, bouche ouverte, n'émettant aucun son si ce n'est de courts gémissements.

" REPONDEZ !! "

Le chancelier baffe Anemius trois fois et se retire quelques mètres, s'adressant à ses hommes.

" Réanimez-le vous autres... ."

------------------------

Une journée, peut être deux... avant qu'Anemius ne reprenne conscience, allongé sur une table de bois, couche presque douce si elle est comparée aux "dernières" qu'il a fréquentées...

" Vous avez été long... Anemius de la Rose Blanche... Nous avons cru un moment que votre âme était perdue, mais il semble que vous avez encore l'occasion de vous repentir sur ce monde... "

Anemius émergeant d'un long sommeil sans rêve, son retour parmi les conscients est une tâche ardue, et les propos de Dared semble prononcées par une voix distordue au ton versatile. Mais toutes les sensations de la pièce revienne vite, froid, humidité, puanteur du sang et de la peau brûlée... La douleur des blessures passées, le contact rude du bois, et l'étrange impression que donnent ses membres : la capacité d'être bougés. Mais c'est une frappe du dos de la main, venant heurter sa joue, qui tire définitivement Anemius de ses constatations. Avant que la litanie de reprenne.

"Anemius de la Rose Blanche... Êtes vous au courant d'une quelconque activité profane ou blasphématrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche ? "

Néanmoins, ses membres ne répondent pas comme il le souhaiterait, ses capacités locomotrices largement dégradées par les mauvais traitements qu'il a subit... Son bras tremble un court instant, alors qu'il veut le lever, sans succès. Il entrouve la bouche, inspirant lentement une bouffée d'air vicié, déglutissant bruyament dans le pesant silence qui règne ici.

" Tenez lui les bras... "

Le claquement de fer au sol, et la poigne douloureuse des gardes seront quelques nouvelles sensations, encore douces si on les compares à l'éveil des douleurs que chaque parcelles de son corps portent... Chacune ? Non, son visage est pour le moment seule partie à n'avoir connu que quelques contusions, jusqu'à ce qu'une soudaine explosion de souffrance lui parvienne de son oreille. Le lobe fermement tenu par le pouce et l'index, Dared fait glisser la lame à la base de l'oreil, découpant le cartilage dans un écoulement important de sang. Sous la surprise, c'est un cri enroué qui s'échappe des lèvres du supplicié, et un mouvement reflexe de la tête pour tenter de se libérer... provoquant une douleur plus forte encore, le Chancelier ne lachant pas prise, et c'est une main de métal qui se posera sur sa machoire, bloquant tout mouvement de la tête dans une prise rigide. L'outil descend donc le long de la chair, avant qu'enfin l'oreille se détache du crâne d'Anemius, et que Dared la dépose sur le torse d'Anemius. Il baisse les yeux, à moitiés plissés sous la souffrance, cherchant à voir, dans une pulsion morbide, cette partie de lui qu'on lui a arrachée... Le gantelet se retire, et il peine à relever suffisament la tête pour apercevoir la masse sanglante, laissant lourdement retomber sa tête en arrière après cette maigne confirmation...

" Répondez Anemius ! Répondez devant Keldar, Êtes vous au courant d'une quelconque activité profane ou blasphématrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche !? "

La bouche rendue pâteuse, la douleur etreignant son corps, c'est avec difficulté qu'il prononce.

" Pas plus que...je ne s...suis au courant de ces mêmes activités en c...ce lieu... ."

" Si c'est ainsi que vous espérez trouver Son pardon... Soit... "

Tendant le bras en se penchant légèrement, Dared dépose la pointe de la lame à quelques pouces sous le sternum d'Anemius, enfonçant très légèrement la lame dans la peau pour laisser apparaitre une larme carmine. Veillant à ne pas trop enfoncer l'arme, la main remonte jusqu'au torse, laissant un sillon sanglant sur son passage, celui-ci s'étent maintenant sur le cou, et enfin sur la joue, s'arrêtant juste sous la paupière... Anemius parfaitement immobile, ne désirant aucunement qu'un mouvement impulsif amène la lame plus profondément en lui.

" Anemius... vous m'avez très bien compris... parlé avec franchise devant Dieu ! Êtes vous au courant d'une quelconque activité profane ou blasphématrice au sein du dit Ordre de la Rose Blanche !? "

Pas un mot en réponse... les lèvres de Dared tremblent sous la frustration, et la lame traverse l'oeil, s'enfonçant d'un demi millimètre dans le globe occulaire... libérant la précieuse humeur acqueuse qui se mèle alors au sang de la ligne grenat déjà formée... Instinctivement, Anemius ferme les yeux, sectionnant en son milieu la paupière supérieur, et diminuant l'afflux sanglant sur la cornée...

" Lachez le... LACHEZ LE ! "

Les gardes s'écartent aussitôt, alors que d'un pied rageur, Anemius est ejecté de la table, tombant lourdement au sol... nouvelle irruption de souffrance exprimé par un râle humide. Les pas de l'Inquisiteur sur les dalles, puis plusieurs coups au ventre, coupant quelques instant la respiration de l'accusé... Quelques flaques de sang se forment autour de certaines blessures s'ouvrant sous les coups répétés. Un coups, plus violent que les autres, vient percuter le visage... brisant le nez, dont l'abondant écoulement vient se joindre à la peliculle pourpre couvrant le sol.

" Parle... hérétique, parle ! Ne vois-tu pas que ton seul salut est dans tes aveux ? Parle moi de la Rose Blanche, et les noires activités qu'elle abrite en son sein... PARLE ! "

------------------------

D'une des aérations, se glisse une petite forme timide, portant une missive plus haute qu'elle : une piom. Celle-ci se glisse dans ce lieu sordide, jettant à droite à gauche quelques regards méfiant, et se dirigeant vers le destinataire de la missive, toujours occupé à distribuer coup sur coup. La petite créature s'arrête alors un court instant, tremblant de tout ses maigres membres, avant de reprendre courage et de lever une voix fluette bien qu'envoutante.

" Je... je porte une missive, de la part du... "
" Qu'est-ce que... ? "

La voie de Dared est empreinte d'une rage non dissimulé, alors qu'il se retourne face à la ridicule forme qui se dresse à ses pieds. Sans faillir à son devoir, la Silavia répète.

" Je porte une missive ! De la ... "
" Je... ne souhaite pas être dérangé ici... Missive ou non ! "

La voie du Chancelier est saccadée par sa colère, et s'emportant une fois de plus, il projette la Piom d'un violent coup de sa botte. Celle-ci retombe avec violence sur le sol, l'air sonné. Et dans le silence couvert uniquement par sa respiration bruyante, Dared adresse un regard des plus haineux à la créature, avant de se retourner vers l'homme à terre, reprennant difficilement son calme.

" Remontez le sur la table... vite ! "

Et, reprennant ses esprits, la piom masse sa tête, elle dépose au sol la missive, avant de quitter cette pièce maudite sans perdre de temps. Au sol, le parchemin enroulé est retenu par un ruban noir au liseret d'or, portant les initiales suivantes : W.V.

------------------------

Les deux gardes remontent Anemius sur la table sans faire dans le détail. Ce dernier émet un râle de douleur étouffé. Il ne voit plus rien, un oeil crevé, l'autre aveuglé par les éclaboussures de son propre sang. Ses muscles sont tendus, épuisés, et lui même incapable de faire quoi que ce soit. Sa conscience a abandonné la scène, et le coup reçu en tombant de la table n'a pas amélioré les choses. Il ne sent plus ses jambes, ses bras, son corps. Seulement cette effroyable difficulté respiratoire provoqué par le martèlement de coups de pieds reçus sur la cage thoracique.

La douleur n'est donc rien, c'est vrai, elle nous rapproche de Dieu. Et une fois on est à Ses côtés, on ne sent plus rien, car elle n'a plus de sens. Voilà ce qui signifiait être pur, cet état que nul ne pourrait jamais atteindre sans se trouver si près de Lui, seul le sacrifice du corps et la libération de l'âme pouvait permettre d'atteindre le plus grands des prix que Keldar peu offrir... . Peu importe la magnitude du sacrifice en question, le tout est de savoir. Savoir que l'on est enfin ce que l'on avait poursuivit pendant toute une vie, une âme modeste et désintéressée, en échange du prix terrible du sang et de la chair humaine.

Le monde se fait noir, s'assombrit. Ces problèmes qui l'entourent n'ont plus de signification, il en est tellement loin. Peu importe l'outil utilisé ou la cruauté de l'esprit, il est invulnérable, il n'est qu'esprit. Enfin la voie est dévoilée.

" Mer...merci...Mon Dieu, merci Keldar, dans l'éternité je te suis reconnaissant,... Seigneur des Justes... ."

=][=

" Maître, on ne peut le réanimer, je...je crois qu'il est mort... ."

Dared regarde Anemius l'air pensif. Il se lève et se dirige vers le corps étendu sur la table.

------------------------

" Facheux messieurs... facheux... "

Comme soudain pris d'une migraine violente, Dared se masse les tempes, cherchant à retrouver une certaine paix en lui. Les yeux clos, il murmure alors.

" Faites venir sire Guehon... et qu'on m'apporte de l'alcool... en grande quantité... avec un drap noir contenant les affaires du défunt... et vite ! "

Sans en demander plus, les deux gardes sont déjà sur la porte, dévérouillant le lourd mécanisme de sécurité. Le Chancelier se penche sur Anemius, détaillant chaque blessures de son corps...

" Quel dommage Anemius de la Rose Blanche... Dieu seul sait reconnaître les Siens... "

=][=

Sur le grand drap noir, l'ancien Maître Paladin semble paisible, et on pourrait le croire endormit, si les nombreuses blessures qui couvre son corps n'était pas aussi visibles... Soudain, un liquide rougeâtre, reconnaissable entre tous pas sa forte odeur alcoolisée, est déversé sur le cadavre. Dénué de tout sentiment, la sinistre voix de Dared s'élève alors.

" Et devant les Justes châtiments qui couvraient son corps, sous le souvenirs des tourments qu'il avait connu sans repentir son âme, c'est avec l'esprit torturé par le regret et le doute, qu'Anemius décida de s'abandonner à l'oubli. Buvant jusqu'à ce que sa conscience s'échappe, c'est dans un des canivaux de Kival que l'ancien Maître des Paladins s'est éteint... rongé par le tourment de savoir que jamais il n'aurait Son pardon... "

Et c'est sur ces derniers mots que les dernières gouttes de la bouteille tombent sur les vêtements de l'homme sans vie, alors que d'un signe de tête entendu, les assistants de Dared se prépare à le transporter.

" Que nul ne vous remarque... Ou bien... "

Dared ne finit pas sa phrase, laissant à son sourire le soin d'apporter les mots manquants...

=][=

À la lueur de la bougie, Guehon de Haralt, gardien de la prison de St. Cidal depuis de nombreuses années, couvrait le volumineux registre d'une nouvelle ligne noire : " Anemius de la Rose Blanche, libéré le Solior 14 Dilannel de l'année 1548." .
Au même moment, Dared ouvrait la missive déposée par le Piom la veille, la parcourant rapidement avant de prononcer, seul.


" C'est un plaisir de vous servir... votre Sainte Majesté. "

Et dans les couloirs du sinistre établissement, un son qu'aucun des prisonniers n'avait jamais connu retentit : le rire cruel du Chancelier.

------------------------


" Hmpf...Allez Roger, un dernier coup."

Les deux gardes gravissaient les escaliers de la prison menant à la sortie de celle-ci. Déjà la porte était visible. Enveloppé dans de longs draps, ils transportaient la "dépouille" d'Anemius. Quelques goutelettes de sang avaient transpercé le tissu noir et laissaient une longue trace écarlate derrière le chemin employé par des deux hommes.

" Où doit il finir exactement ? "

" Tu n'as pas entendu son Honneur Sérénissime ? Dans le caniveau, là ou personne ne le remarquera en un premier temps..."

" Dans le caniveau ? C'est donc vrai ? Je...je ne sais si cela serait...convenable... ."

" Oh et pis, oublie tes peurs, c'est un hérétique, Keldar l'a châtié par la main de notre maître, il n'a plus Sa protection, cela devrait te suffire. "

Sans plus un mot, ils continuèrent leur tâche. Dehors, il faisait presque nuit. La pluie battante trempa les deux hommes et leur fardeau de haut en bas en l'espace de quelques minutes. Ils firent comme il leur avait été ordonné : ils cherchèrent une entrée aux égouts loin de tout regard et l'y jetèrent sans faire trop attention. Le corps déboula les quelques escaliers, et ce faisant se libéra du drap qui l'enveloppait. Anemius resta tendu, anéanti, la pluie d'abattant rapidement sur son visage. Instinctivement, il ferma les yeux.

Quelque chose bougea parmi les ombres qui l'entouraient, une ombre d'approcha de lui.

------------------------

L’ombre se pencha au dessus de lui. Anemius, avec son œil crevé et la pluie s’abattant sur son visage, était dans l’incapacité de voir son hôte. La silhouette traînait derrière elle un chariot, d’où elle sortit une couverture. Elle s’approcha, et le recouvrit d’un geste délicat. Quelques mots sortir de la bouche de l’inconnue, la voix paraissait tellement douce en comparaison de tout ce qu’il avait entendu durant ces dernières nuits :

« Sir Anemius, vous n’êtes plus seul à présent, je viens m’occuper de vous.
Faites moi confiance… ».

Anemius semblait sonné. L’inconnue agrippa son bras, et avec la plus grande précaution elle le souleva.
Elle se rendit vite compte que l’homme ne pouvait plus se servir de ses jambes. Malheureusement Anemius perdit connaissance et son corps s’alourdit. C’est avec peine qu’elle le déposa dans le chariot. Elle remit la couverture par-dessus, et s’en alla en vérifiant que personne ne les suivaient.
Leurs silhouettes vinrent fusionnées avec l’ombre des ruelles de l’immense cité, et sans un bruit ils disparurent…

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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 12:47    Sujet du message:

Sympa Très content Très content Très content

Tu joues à Ideo, Cel' ??? Très content Chez qui ? Les elfes encore ?
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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 13:08    Sujet du message:

Je jouais un elfe, le RP du peuple m'énervait un peu (même les joueurs étaient lents ^^), j'ai gardé mon perso mais en passant à Ithoria. Puis j'ai refais un autre perso, un ork ('fin ressemble plus à un gobelin) légèrement con Cool

Tu y joue aussi ?
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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 13:54    Sujet du message:

Je me suis créé un compte sur Ideo. J'attends juste de me constituer un background intéressant et je m'y mets. Clin d'oeil
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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 17:58    Sujet du message:

Quel nom ton perso ? M. Green
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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 22:18    Sujet du message:

Oh coool ! Des joueurs d'Ideo !!!!

Moi c'est Cornélia (oui je sais c'est une fille mais c'est pas moi qui ai créé le perso)... C'était quoi ton nom Celeborn ?
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Dernière édition par Finrod le 17 Mai 2006 15:02; édité 1 fois
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Répondre en citant MessagePosté le: 15 Mai 2006 22:25    Sujet du message:

Le monde est p'tit ^^
C'est Dumburz Shagrak mon pseudo ^^
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Répondre en citant MessagePosté le: 17 Mai 2006 15:00    Sujet du message:

OOOh ! Dumburz Shagrak l'ermit' !!

Trop marrant Très content
Pour en revenir au sujet, j'adorais les Inquisiteurs ithoriens, à chaque fois j'allais voir dans les Contrées (j'ai particulièrement aimé celui de la torture de Nelwen...)
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Répondre en citant MessagePosté le: 17 Mai 2006 15:49    Sujet du message:

Par Archon Steiner ?
On doit encore le trouver, il est plus récent que celui que je viens de raconter (mais un peu la flemme de fouiller le forum des Contrées Ithoriennes ^^)
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Répondre en citant MessagePosté le: 17 Mai 2006 21:18    Sujet du message:

Oui, celui-là !

J'ai aimé comment Nelwen faisait la torturée...

Sinon t'as de la chance d'être en Hâvrebois, ça doit être trop marrant...
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